mardi 15 mai 2007

ILS sont parmis nous (1)

Ceci est le premier d'une série de billets destinés à prouver à tous qu'ils existent et qu'ils ont réussi à intégrer les plus hautes sphères du monde humain, dans le seul but de nous pourrir la vie.
Comment reconnaître leurs agissements ? Quand un problème donné présente une infinité de réponse, ils nous poussent juste à choisir précisément la solution la pire qu'on puisse envisager, quand bien même elle ne présenterait aucun avantage.
Petit extrait d'un de leurs récents complots :
"- Bon ! Notre idée de mettre les humains dans des cages en métal lancées à toute allure qui les rendent agressifs, qui dégagent des vapeurs toxiques et qui provoquent le réchauffement de leur planète a été un franc succès. Tellement que nous allons avoir épuisé le concept, une fois qu'il ne restera plus une goutte de pétrole. Est-ce que quelqu'un a une idée encore pire ou est-ce qu'on se rabat sur une solution identique comme le gaz ou le charbon ?
- J'ai réfléchi de mon côté et j'ai pensé à une ressource qui manque déjà autant que le pétrole et qui en plus est absolument indispensable à la survie de l'humanité et de la planète.
- L'eau ? Pas bête ça, des voitures à l'eau...
- Mais on peut pousser encore plus loin le concept : si on utilisait comme carburant une des céréales les plus consommatrices d'eau qui soit, on arriverait à rajouter tous les problèmes d'OGM, d'occupation de terrains, de pollution des nappes phréatiques inhérentes.
Ah ! Le bonheur de voir des arroseurs automatiques sur des hectares et des hectares, en pleine canicule. C'est inégalable.
- Effectivement, je pense qu'on tient notre concept. Vous pensez que ça va prendre ?
- Bien sûr, ils sont prêts à investir des milliards la dedans !"

vendredi 11 mai 2007

Le quinté dans le désordre ?

Ca y est, il a gagné. De loin même. Maintenant, il va falloir s'y faire, profiter de ce moment de battement où l'ancien président n'est plus vraiment président et le nouveau pas encore pour s'habituer et faire son deuil de l'éventuel espoir d'une gauche au pouvoir.
Ce moment de flottement est aussi le moment idéal pour faire ses pronostics pour le quinté d'années à venir.

Il est clair que ce n'est pas pendant ces cinq ans que l'on se retrouvera dans la dictature fasciste annoncée par certains. Par contre, je doute tout autant que l'on verra se "redresser la France", tout du moins pas dans le sens que je donne au mot redresser.

Il parait logique de commencer par une petite prédiction de ce qui nous attend en terme de sécurité, puisque c'est l'un des domaines de prédilection de notre Président. Dans les cinq ans à venir, la tendance devrait continuer : une baisse des chiffres de la criminalité pour tous les délits sauf les violences à la personne. Nicolas Sarkozy attache une importance énorme aux statistiques, comme il l'a montré au ministère de l'intérieur puis pendant la campagne. Pour moi, les baisses observées sont dues à un certain nombre de mesures, telles que la suppression de la police de proximité, qui ont découragé les gens de porter plainte. Le fait que les plaintes pour agression à la personne, qui sont les plus graves et donc celles pour lesquelles les plaignants sont prêts à faire le plus de démarches aient augmentées me maintient dans cette idée. Ces mêmes mesures ont participé à creuser un fossé entre la population et la police et les affrontements historiques auxquels on a assisté n'ont aucune raison d'aller en diminuant. Je prédis donc pour les cinq ans à venir des chiffres de la criminalité très bas, avec un climat sécuritaire qui ne s'améliore pas et des affrontements avec la police de plus en plus nombreux.

Si l'on reste dans les chiffres, ceux du chômage devraient baisser drastiquement. Une bonne vieille tradition française veut que l'on exclue systématiquement de nouvelles personnes des chiffres du chômage, à l'arrivée au pouvoir. La loi interdisant de refuser plus de deux offres d'emploi de l'ANPE devrait y contribuer fortement, toute personne ayant reçu des "offres d'emploi ciblées" de l'ANPE s'accordera à le dire. Au delà de ces chiffres, je n'entrevois pas de réelle amélioration de la situation, mais quelques vraies crises type CPE.

Si le chômage ne baisse pas, officieusement, et que le travail devient plus précaire comme promis, on pourrait s'attendre à une chute de la consommation. Je pense qu'il n'en sera rien. La proximité de Sarkozy avec les grosses entreprises françaises me fait envisager une évolution de la société à l'américaine avec un endettement des foyers et beaucoup de consommation, au contraire. Une récente cause d'endettement aux Etats-Unis est la trop facile accession à la propriété, pour des personnes n'en ayant pas les moyens. Le projet d'un "pays de propriétaires" cher à Sarkozy me fait craindre une telle évolution.

Concernant la recherche, les inquiétudes de l'association "Sauvons la Recherche" me semblent justes. On verra probablement de grosses réformes en vue de coller au "Modèle Américain" et je déteste les modèles. On tendra vers un système avec des législations proches de celles américaines, où la recherche sera avant tout privée, avec des mentalités de chefs d'entreprises français pour qui la recherche coûte beaucoup et ne rapporte rien. Je suis complètement pessimiste sur ce point et je pense qu'il y aura un début de réaction publique au moment où on aura déjà percuté le mur de plein fouet.

Pour l'international, on est dans le flou total. La campagne n'a pas du tout porté sur ce thème, il faut le dire tellement mineur dans le travail d'un Président de la République. On peut s'attendre à de l'atlantisme forcené, ce qui actuellement est relativement terrifiant, mais pourrait l'être un peu moins après le départ de Bush. Concernant l'Union Européenne, les différentes critiques qu'il a pu faire pendant la campagne sur la Banque Centrale ou la TVA révèlent une méconnaissance des dossiers. Cette méconnaissance une fois corrigée par ses conseillers, on partira probablement dans la direction que l'on a suivie jusqu'ici, avec un passage en force d'une partie de la constitution autrefois refusée, ce qui ne sera probablement pas un mal. Du côté de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique du Sud et de l'Océanie, wait and see...

Rendez-vous dans cinq ans pour les résultats...