Les rares français qui ont l'habitude de se laver les mains, avec un cerveau à proximité, après être allé aux toilettes publiques auront noté des preuves flagrantes qu'ILS sont passés par là.
Pour tous les autres, une petite mise en situation sera nécessaire. A la sortie du petit coin, donc, on trouve communément des robinets. Pour les novices, on notera qu'il existe deux types de robinets : les robinets simples, on tourne et l'eau coule comme à la maison, et le terrrible robinet poussoir, qui existe en deux modèles : Karcher et Sahel. On trouve aussi un distributeur à savon, qui, quel que soit x, est vide.
Mais c'est au moment de se sécher les mains, que LEUR existence apparait ! En effet, le sèche-main, dans 99,87% des cas selon une étude récente, est à déclenchement automatique.
Existe-t'il un seul endroit dans toutes les toilettes qui soit susceptible d'être plus propre que le bouton de déclenchement d'un sèche-main ?
Qui a imaginé de commercialiser une invention aussi inutile ?
Et surtout pourquoi ces sèche-mains se vendent-ils si bien ?
Si ce n'est pas une preuve de LEUR existence, je ne sais pas ce que c'est.
Et une fois vos mains bien lavées, il vous faut ouvrir la porte, qui est particulièrement lourde pour vous obliger à bien agriper la poignée sale. Dans un univers sans conspiration, j'aurais fait fortune en recyclant les détecteurs de sèche-main en ouvre-porte automatique, mais je doute qu'ILS me laissent faire...
mercredi 4 juillet 2007
jeudi 21 juin 2007
L'Indochine Française
Suite à un reportage de RFI sur le Cambodge, j'ai pris conscience de mon ignorance de toute l'Histoire de cette région, pourtant extrêmement liée à l'Histoire de France et ayant directement touché un grand nombre de personnes que j'ai cotoyées. J'ai donc décidé de synthétiser un peu cela dans une note, dont je vous fait part dans ma grande générosité.
Alors pour commencer, l'Indochine Française, c'était là :
En 1883, le Viêt Nam actuel est coupé en trois régions : la Cochinchine, au Sud, qui est une colonie française ; le Tonkin, au Nord et Annam au centre, qui sont sous l'autorité des empereurs Nguyễn, au sein d'un protectorat français : l'Indochine Française, comprenant également le Laos et le Cambodge actuels, gouvernés par le Siam, (devenu depuis la Thaïlande). Sous ce régime de protectorat, les institutions existantes restent, tandis que l'administration française à le monopole de certains commerces, comme l'opium, le sel ou l'alcool de riz. La France contrôle aussi l'économie locale à travers la Banque d'Indochine et exploite différentes ressources naturelles telles que le thé, le poivre, le riz, le charbon, etc.
En 1945, le Japon met fin au protectorat. L'empereur réunifie le Viêt Nam et les pays prennent une courte indépendance. Avec la capitulation du Japon, la France tente de rétablir son autorité sur l'Indochine Française, mais au Viêt Nam, elle se heurte de plus en plus au Viêt Minh, parti politique au pouvoir pendant l'indépendance. Une lutte armée s'engage, connue sous le nom de Guerre d'Indochine. Au Laos, le parti national communiste, plus tard connu sous le nom de Pathlet Lao lutte aux côtés du Viet Minh. Au Cambodge, Norodom Sihanouk, roi depuis 1941 réussit à maintenir le pays en dehors de la guerre, en négociant avec la France, jusqu'à obtenir un accord d'indépendance en 1953.
La guerre d'Indochine dure de 1946 à 1954 et se finit par la défaite française, à Diên Biên Phu. Pour le Laos, la monarchie constitutionnelle en vigueur depuis 1947 est conservée, tout en reconnaissant le Pathlet Lao. Pour le Viêt Nam, les accords de Genève, signés par la France, prévoient de couper momentanément le pays en deux, au niveau du 17ème parallèle. La population devra choisir par référendum entre le régime communiste du nord et le régime nationaliste du sud. Pendant que les français partent faire la guerre en Algérie, un million de Vietnamiens du nord émigrent au sud, pour éviter d'être liquidés par le pouvoir communiste, tandis que cent mille Vietnamiens du sud rejoignent le nord.
La violence monte au Viêt Nam, entre 1955 et 1965, date de l'entrée dans le conflit des Etats-Unis. Le Laos "subit" une guerre qui n'est pas la sienne, bombardé par les américains en raison des routes qui le traversent, empruntés par les Nord-Vietnamiens. En contrepartie, les américains aident massivement le gouvernement laotien. Au Cambodge, dirigé par Sihanouk, la neutralité qui avait permis au pays de se développer relativement bien commence à s'effriter : à l'extérieur, le pays a des relations exécrables avec ses voisins pro-américains et soutient donc le Vietcong, mais à l'intérieur, le pouvoir est de plus en plus menacé par les communistes, qui deviennent le problème majeur. En 1970, Sihanouk est renversé par la droite. Le pays est rebaptisé "République Khmère" et entre en guerre au côté des américains. Le nouveau gouvernement doit faire face aux vietnamiens et à la guérilla des Khmers Rouges, dirigés par Pol Pot.
Pendant ce temps, les américains se sont partiellement retirés du conflit au Viêt Nam, suite à l'offensive du Têt, menant à la prise de l'Ambassade Américaine à Saïgon. Les accords de Paris, en 1973 signent le retrait des Etats-Unis, mais la guerre continue jusqu'en 1975, avec la victoire des troupes du Nord, qui prennent Saïgon. Le pays est réunifié et on assiste à un exode massif des sud-vietnamiens, en particuliers les catholiques, poussés par une propagande franco-américaine pour "suivre la vierge au sud".
Parallèlement, au Cambodge, les Khmers rouges ont réussi à prendre le pouvoir en 1975 est forment le gouvernement du Kampuchéa démocratique. De 1975 à 1979, ils ordonnent l'évacuation de toutes les villes, leurs habitants étant forcés à aller travailler parmi les paysans à la campagne. Le régime Khmer rouge provoquera la mort de 1,7 millions de personnes, soit près d'un quart de la population du pays. Cependant, la politique anti-vietnamienne de Pol Pot provoque une nouvelle guerre, à partir de 1977, qui durera jusqu'en janvier 1979. Les troupes vietnamiennes entrent au Cambodge et un groupe de khmers dissidents, supportés par le Viêt Nam crée la République Populaire du Cambodge. Ce régime restera en place jusqu'en 1989 et le départ des troupes vietnamiennes. En 1991, Sihanouk revient à Phnom Penh, en tant que chef d'état et en 1993, une nouvelle constitution rétablit la monarchie parlementaire, Sihanouk redevenant roi.
Ce résumé présente très rapidement des évènements clé au niveau international dans la région, mais l'exercice ne doit pas faire oublier les massacres et les drames humains qui ont eu lieu pendant la période.
Alors pour commencer, l'Indochine Française, c'était là :
En 1883, le Viêt Nam actuel est coupé en trois régions : la Cochinchine, au Sud, qui est une colonie française ; le Tonkin, au Nord et Annam au centre, qui sont sous l'autorité des empereurs Nguyễn, au sein d'un protectorat français : l'Indochine Française, comprenant également le Laos et le Cambodge actuels, gouvernés par le Siam, (devenu depuis la Thaïlande). Sous ce régime de protectorat, les institutions existantes restent, tandis que l'administration française à le monopole de certains commerces, comme l'opium, le sel ou l'alcool de riz. La France contrôle aussi l'économie locale à travers la Banque d'Indochine et exploite différentes ressources naturelles telles que le thé, le poivre, le riz, le charbon, etc.
En 1945, le Japon met fin au protectorat. L'empereur réunifie le Viêt Nam et les pays prennent une courte indépendance. Avec la capitulation du Japon, la France tente de rétablir son autorité sur l'Indochine Française, mais au Viêt Nam, elle se heurte de plus en plus au Viêt Minh, parti politique au pouvoir pendant l'indépendance. Une lutte armée s'engage, connue sous le nom de Guerre d'Indochine. Au Laos, le parti national communiste, plus tard connu sous le nom de Pathlet Lao lutte aux côtés du Viet Minh. Au Cambodge, Norodom Sihanouk, roi depuis 1941 réussit à maintenir le pays en dehors de la guerre, en négociant avec la France, jusqu'à obtenir un accord d'indépendance en 1953.
La guerre d'Indochine dure de 1946 à 1954 et se finit par la défaite française, à Diên Biên Phu. Pour le Laos, la monarchie constitutionnelle en vigueur depuis 1947 est conservée, tout en reconnaissant le Pathlet Lao. Pour le Viêt Nam, les accords de Genève, signés par la France, prévoient de couper momentanément le pays en deux, au niveau du 17ème parallèle. La population devra choisir par référendum entre le régime communiste du nord et le régime nationaliste du sud. Pendant que les français partent faire la guerre en Algérie, un million de Vietnamiens du nord émigrent au sud, pour éviter d'être liquidés par le pouvoir communiste, tandis que cent mille Vietnamiens du sud rejoignent le nord.
La violence monte au Viêt Nam, entre 1955 et 1965, date de l'entrée dans le conflit des Etats-Unis. Le Laos "subit" une guerre qui n'est pas la sienne, bombardé par les américains en raison des routes qui le traversent, empruntés par les Nord-Vietnamiens. En contrepartie, les américains aident massivement le gouvernement laotien. Au Cambodge, dirigé par Sihanouk, la neutralité qui avait permis au pays de se développer relativement bien commence à s'effriter : à l'extérieur, le pays a des relations exécrables avec ses voisins pro-américains et soutient donc le Vietcong, mais à l'intérieur, le pouvoir est de plus en plus menacé par les communistes, qui deviennent le problème majeur. En 1970, Sihanouk est renversé par la droite. Le pays est rebaptisé "République Khmère" et entre en guerre au côté des américains. Le nouveau gouvernement doit faire face aux vietnamiens et à la guérilla des Khmers Rouges, dirigés par Pol Pot.
Pendant ce temps, les américains se sont partiellement retirés du conflit au Viêt Nam, suite à l'offensive du Têt, menant à la prise de l'Ambassade Américaine à Saïgon. Les accords de Paris, en 1973 signent le retrait des Etats-Unis, mais la guerre continue jusqu'en 1975, avec la victoire des troupes du Nord, qui prennent Saïgon. Le pays est réunifié et on assiste à un exode massif des sud-vietnamiens, en particuliers les catholiques, poussés par une propagande franco-américaine pour "suivre la vierge au sud".
Parallèlement, au Cambodge, les Khmers rouges ont réussi à prendre le pouvoir en 1975 est forment le gouvernement du Kampuchéa démocratique. De 1975 à 1979, ils ordonnent l'évacuation de toutes les villes, leurs habitants étant forcés à aller travailler parmi les paysans à la campagne. Le régime Khmer rouge provoquera la mort de 1,7 millions de personnes, soit près d'un quart de la population du pays. Cependant, la politique anti-vietnamienne de Pol Pot provoque une nouvelle guerre, à partir de 1977, qui durera jusqu'en janvier 1979. Les troupes vietnamiennes entrent au Cambodge et un groupe de khmers dissidents, supportés par le Viêt Nam crée la République Populaire du Cambodge. Ce régime restera en place jusqu'en 1989 et le départ des troupes vietnamiennes. En 1991, Sihanouk revient à Phnom Penh, en tant que chef d'état et en 1993, une nouvelle constitution rétablit la monarchie parlementaire, Sihanouk redevenant roi.
Ce résumé présente très rapidement des évènements clé au niveau international dans la région, mais l'exercice ne doit pas faire oublier les massacres et les drames humains qui ont eu lieu pendant la période.
mardi 15 mai 2007
ILS sont parmis nous (1)
Ceci est le premier d'une série de billets destinés à prouver à tous qu'ils existent et qu'ils ont réussi à intégrer les plus hautes sphères du monde humain, dans le seul but de nous pourrir la vie.
Comment reconnaître leurs agissements ? Quand un problème donné présente une infinité de réponse, ils nous poussent juste à choisir précisément la solution la pire qu'on puisse envisager, quand bien même elle ne présenterait aucun avantage.
Petit extrait d'un de leurs récents complots :
"- Bon ! Notre idée de mettre les humains dans des cages en métal lancées à toute allure qui les rendent agressifs, qui dégagent des vapeurs toxiques et qui provoquent le réchauffement de leur planète a été un franc succès. Tellement que nous allons avoir épuisé le concept, une fois qu'il ne restera plus une goutte de pétrole. Est-ce que quelqu'un a une idée encore pire ou est-ce qu'on se rabat sur une solution identique comme le gaz ou le charbon ?
- J'ai réfléchi de mon côté et j'ai pensé à une ressource qui manque déjà autant que le pétrole et qui en plus est absolument indispensable à la survie de l'humanité et de la planète.
- L'eau ? Pas bête ça, des voitures à l'eau...
- Mais on peut pousser encore plus loin le concept : si on utilisait comme carburant une des céréales les plus consommatrices d'eau qui soit, on arriverait à rajouter tous les problèmes d'OGM, d'occupation de terrains, de pollution des nappes phréatiques inhérentes.
Ah ! Le bonheur de voir des arroseurs automatiques sur des hectares et des hectares, en pleine canicule. C'est inégalable.
- Effectivement, je pense qu'on tient notre concept. Vous pensez que ça va prendre ?
- Bien sûr, ils sont prêts à investir des milliards la dedans !"
Comment reconnaître leurs agissements ? Quand un problème donné présente une infinité de réponse, ils nous poussent juste à choisir précisément la solution la pire qu'on puisse envisager, quand bien même elle ne présenterait aucun avantage.
Petit extrait d'un de leurs récents complots :
"- Bon ! Notre idée de mettre les humains dans des cages en métal lancées à toute allure qui les rendent agressifs, qui dégagent des vapeurs toxiques et qui provoquent le réchauffement de leur planète a été un franc succès. Tellement que nous allons avoir épuisé le concept, une fois qu'il ne restera plus une goutte de pétrole. Est-ce que quelqu'un a une idée encore pire ou est-ce qu'on se rabat sur une solution identique comme le gaz ou le charbon ?
- J'ai réfléchi de mon côté et j'ai pensé à une ressource qui manque déjà autant que le pétrole et qui en plus est absolument indispensable à la survie de l'humanité et de la planète.
- L'eau ? Pas bête ça, des voitures à l'eau...
- Mais on peut pousser encore plus loin le concept : si on utilisait comme carburant une des céréales les plus consommatrices d'eau qui soit, on arriverait à rajouter tous les problèmes d'OGM, d'occupation de terrains, de pollution des nappes phréatiques inhérentes.
Ah ! Le bonheur de voir des arroseurs automatiques sur des hectares et des hectares, en pleine canicule. C'est inégalable.
- Effectivement, je pense qu'on tient notre concept. Vous pensez que ça va prendre ?
- Bien sûr, ils sont prêts à investir des milliards la dedans !"
vendredi 11 mai 2007
Le quinté dans le désordre ?
Ca y est, il a gagné. De loin même. Maintenant, il va falloir s'y faire, profiter de ce moment de battement où l'ancien président n'est plus vraiment président et le nouveau pas encore pour s'habituer et faire son deuil de l'éventuel espoir d'une gauche au pouvoir.
Ce moment de flottement est aussi le moment idéal pour faire ses pronostics pour le quinté d'années à venir.
Il est clair que ce n'est pas pendant ces cinq ans que l'on se retrouvera dans la dictature fasciste annoncée par certains. Par contre, je doute tout autant que l'on verra se "redresser la France", tout du moins pas dans le sens que je donne au mot redresser.
Il parait logique de commencer par une petite prédiction de ce qui nous attend en terme de sécurité, puisque c'est l'un des domaines de prédilection de notre Président. Dans les cinq ans à venir, la tendance devrait continuer : une baisse des chiffres de la criminalité pour tous les délits sauf les violences à la personne. Nicolas Sarkozy attache une importance énorme aux statistiques, comme il l'a montré au ministère de l'intérieur puis pendant la campagne. Pour moi, les baisses observées sont dues à un certain nombre de mesures, telles que la suppression de la police de proximité, qui ont découragé les gens de porter plainte. Le fait que les plaintes pour agression à la personne, qui sont les plus graves et donc celles pour lesquelles les plaignants sont prêts à faire le plus de démarches aient augmentées me maintient dans cette idée. Ces mêmes mesures ont participé à creuser un fossé entre la population et la police et les affrontements historiques auxquels on a assisté n'ont aucune raison d'aller en diminuant. Je prédis donc pour les cinq ans à venir des chiffres de la criminalité très bas, avec un climat sécuritaire qui ne s'améliore pas et des affrontements avec la police de plus en plus nombreux.
Si l'on reste dans les chiffres, ceux du chômage devraient baisser drastiquement. Une bonne vieille tradition française veut que l'on exclue systématiquement de nouvelles personnes des chiffres du chômage, à l'arrivée au pouvoir. La loi interdisant de refuser plus de deux offres d'emploi de l'ANPE devrait y contribuer fortement, toute personne ayant reçu des "offres d'emploi ciblées" de l'ANPE s'accordera à le dire. Au delà de ces chiffres, je n'entrevois pas de réelle amélioration de la situation, mais quelques vraies crises type CPE.
Si le chômage ne baisse pas, officieusement, et que le travail devient plus précaire comme promis, on pourrait s'attendre à une chute de la consommation. Je pense qu'il n'en sera rien. La proximité de Sarkozy avec les grosses entreprises françaises me fait envisager une évolution de la société à l'américaine avec un endettement des foyers et beaucoup de consommation, au contraire. Une récente cause d'endettement aux Etats-Unis est la trop facile accession à la propriété, pour des personnes n'en ayant pas les moyens. Le projet d'un "pays de propriétaires" cher à Sarkozy me fait craindre une telle évolution.
Concernant la recherche, les inquiétudes de l'association "Sauvons la Recherche" me semblent justes. On verra probablement de grosses réformes en vue de coller au "Modèle Américain" et je déteste les modèles. On tendra vers un système avec des législations proches de celles américaines, où la recherche sera avant tout privée, avec des mentalités de chefs d'entreprises français pour qui la recherche coûte beaucoup et ne rapporte rien. Je suis complètement pessimiste sur ce point et je pense qu'il y aura un début de réaction publique au moment où on aura déjà percuté le mur de plein fouet.
Pour l'international, on est dans le flou total. La campagne n'a pas du tout porté sur ce thème, il faut le dire tellement mineur dans le travail d'un Président de la République. On peut s'attendre à de l'atlantisme forcené, ce qui actuellement est relativement terrifiant, mais pourrait l'être un peu moins après le départ de Bush. Concernant l'Union Européenne, les différentes critiques qu'il a pu faire pendant la campagne sur la Banque Centrale ou la TVA révèlent une méconnaissance des dossiers. Cette méconnaissance une fois corrigée par ses conseillers, on partira probablement dans la direction que l'on a suivie jusqu'ici, avec un passage en force d'une partie de la constitution autrefois refusée, ce qui ne sera probablement pas un mal. Du côté de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique du Sud et de l'Océanie, wait and see...
Rendez-vous dans cinq ans pour les résultats...
Ce moment de flottement est aussi le moment idéal pour faire ses pronostics pour le quinté d'années à venir.
Il est clair que ce n'est pas pendant ces cinq ans que l'on se retrouvera dans la dictature fasciste annoncée par certains. Par contre, je doute tout autant que l'on verra se "redresser la France", tout du moins pas dans le sens que je donne au mot redresser.
Il parait logique de commencer par une petite prédiction de ce qui nous attend en terme de sécurité, puisque c'est l'un des domaines de prédilection de notre Président. Dans les cinq ans à venir, la tendance devrait continuer : une baisse des chiffres de la criminalité pour tous les délits sauf les violences à la personne. Nicolas Sarkozy attache une importance énorme aux statistiques, comme il l'a montré au ministère de l'intérieur puis pendant la campagne. Pour moi, les baisses observées sont dues à un certain nombre de mesures, telles que la suppression de la police de proximité, qui ont découragé les gens de porter plainte. Le fait que les plaintes pour agression à la personne, qui sont les plus graves et donc celles pour lesquelles les plaignants sont prêts à faire le plus de démarches aient augmentées me maintient dans cette idée. Ces mêmes mesures ont participé à creuser un fossé entre la population et la police et les affrontements historiques auxquels on a assisté n'ont aucune raison d'aller en diminuant. Je prédis donc pour les cinq ans à venir des chiffres de la criminalité très bas, avec un climat sécuritaire qui ne s'améliore pas et des affrontements avec la police de plus en plus nombreux.
Si l'on reste dans les chiffres, ceux du chômage devraient baisser drastiquement. Une bonne vieille tradition française veut que l'on exclue systématiquement de nouvelles personnes des chiffres du chômage, à l'arrivée au pouvoir. La loi interdisant de refuser plus de deux offres d'emploi de l'ANPE devrait y contribuer fortement, toute personne ayant reçu des "offres d'emploi ciblées" de l'ANPE s'accordera à le dire. Au delà de ces chiffres, je n'entrevois pas de réelle amélioration de la situation, mais quelques vraies crises type CPE.
Si le chômage ne baisse pas, officieusement, et que le travail devient plus précaire comme promis, on pourrait s'attendre à une chute de la consommation. Je pense qu'il n'en sera rien. La proximité de Sarkozy avec les grosses entreprises françaises me fait envisager une évolution de la société à l'américaine avec un endettement des foyers et beaucoup de consommation, au contraire. Une récente cause d'endettement aux Etats-Unis est la trop facile accession à la propriété, pour des personnes n'en ayant pas les moyens. Le projet d'un "pays de propriétaires" cher à Sarkozy me fait craindre une telle évolution.
Concernant la recherche, les inquiétudes de l'association "Sauvons la Recherche" me semblent justes. On verra probablement de grosses réformes en vue de coller au "Modèle Américain" et je déteste les modèles. On tendra vers un système avec des législations proches de celles américaines, où la recherche sera avant tout privée, avec des mentalités de chefs d'entreprises français pour qui la recherche coûte beaucoup et ne rapporte rien. Je suis complètement pessimiste sur ce point et je pense qu'il y aura un début de réaction publique au moment où on aura déjà percuté le mur de plein fouet.
Pour l'international, on est dans le flou total. La campagne n'a pas du tout porté sur ce thème, il faut le dire tellement mineur dans le travail d'un Président de la République. On peut s'attendre à de l'atlantisme forcené, ce qui actuellement est relativement terrifiant, mais pourrait l'être un peu moins après le départ de Bush. Concernant l'Union Européenne, les différentes critiques qu'il a pu faire pendant la campagne sur la Banque Centrale ou la TVA révèlent une méconnaissance des dossiers. Cette méconnaissance une fois corrigée par ses conseillers, on partira probablement dans la direction que l'on a suivie jusqu'ici, avec un passage en force d'une partie de la constitution autrefois refusée, ce qui ne sera probablement pas un mal. Du côté de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique du Sud et de l'Océanie, wait and see...
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